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Newsletter avril 2011

Sommaire
1. En route pour la 5ème édition du Salon du tourisme durable, éthique et équitable
2. Les zoos humains modernes
3. Des news : ça bouge dans le monde du durable, l’Albanie destination 2011, Chine - un aéroport dans une réserve naturelle.
4. Interview express: Sébastien Hamende, Travel Union

Préparez vos vacances avec Tourisme autrement !
Rendez-vous dans la rubrique « bonnes adresses » sur www.tourisme-autrement.be

1. En route pour la 5ème édition du salon du tourisme durable, éthique et équitable !
Si ce n’est déjà fait, ouvrez votre agenda ! Le Salon du tourisme durable, éthique et équitable se déroulera les 14, 15 et 16 octobre prochains à Bruxelles (Tour&Taxis). Cette année, l’accent sera mis sur l’écotourisme, qui suscite de plus en plus d’intérêt. Contact exposants : fabienne@tourisme-autrement.be

2. Article

Les zoos humains modernes

Connaissez-vous les zoos humains ? Ils ont fait fureur en Europe durant la seconde moitié du 19ème et le début du 20ème siècle. Le concept : mettre en scène des populations « exotiques » (Samoa, Lapons, Nubiens…) auprès de visiteurs avides de sensations. Et ça a marché, le chiffre record d’un million d’entrées payantes est atteint en 1877 à Paris ! 
Interpellant ? Consultez le site www.deshumanisation.com qui vous en apprendra plus sur les conditions de vie de ces êtres humains longtemps considérés comme des bêtes de foire.

Aujourd’hui ces zoos humains ont disparu en Europe mais le concept s’est déplacé et a évolué dans des pays très touristiques. Voici un cas de zoo humain moderne :
Il s’agit de la tribu birmane Karenni (ou encore Padung), reconnaissable grâce aux femmes qui portent une succession de colliers en laiton dorés déformant leur cou, appelées « femmes girafes ». Si cette coutume choque certains, elle suscite une grande curiosité chez la plupart des Occidentaux, entrainant une forme de tourisme proche du voyeurisme.
Les Karenni, fervents opposants à la junte birmane depuis 50 ans, ont été contraints de fuir en masse vers la Thaïlande et se sont entassés dans des camps de réfugiés (le principal compte plus de 30 000 personnes depuis les années 80). C’est dans ce contexte que le petit village Noi Soi, ou « village zoo » a vu le jour. Le touriste peut ainsi y « observer » (comme il le ferait pour des animaux) les représentantes Karenni les plus spectaculaires. Qu’en penser ? Il est vrai qu’il s’agit de la culture même de cette tribu, mais est-ce une raison pour les exhiber aux touristes ?
Le terme « exploiter » peut sembler fort, bien que... Sous prétexte qu’ils vivent dans la misère, les autorités et les tours opérateurs en profitent pour créer des excursions « inédites », avec bonne conscience puisque le discours tenu est le suivant : « on ne les force pas à venir dans ce village et sans nous ils mourraient de faim ». N’est-il pas temps de se préoccuper directement de cette pauvreté et de limiter le tourisme ?

Heureusement, depuis 2009, leur cas est pris en considération. La Nouvelle-Zélande et l’Australie ont ouvert leurs portes à ces femmes qui ne veulent plus se montrer. En 2009, 19 familles avaient rejoint ces pays. Bien-sûr il s’agit d’un fait positif mais ces familles ont été confrontées pour la deuxième fois à la délocalisation : la première à cause de la répression birmane, la deuxième à cause de la misère et du tourisme… L’occasion pour chacun de réfléchir aux impacts du tourisme sur les populations hôtes. Des associations luttent également contre ce tourisme. Par exemple ICRA, la Commission Internationale pour les Droits des Peuples Indigènes, a créé deux programmes d’aide à ces peuples : Akassa (programmes d’aide  à l’autosuffisance alimentaire, éducative, médicale et sanitaire) et FMCA (Fonds Mondial pour la Sauvegarde des Peuples Autochtones). ICRA n’agit donc pas seulement dans le tourisme. C’est grâce à des associations de ce genre que le patrimoine de ces peuples est préservé. Vous aussi, comme Tourisme autrement, vous pouvez agir en soutenant financièrement ICRA ou en vous procurant la revue Ikewan: www.icrainternational.org.

3. Ca bouge dans le monde du tourisme

- Le nouveau Petit Futé Wallonie est sorti, une mine d’or pour connaître les activités wallonnes !
Ce guide est une vraie mine d’or pour connaître les activités wallonnes ! Cette nouvelle édition est structurée en trois parties : « la découverte » (présentation de la Wallonie), « de lieux en lieux » (toutes les activités) et « la région pratique » (tous les renseignements).
A découvrir en librairies ou sur www.petitfute.com

- Zoom sur l’Albanie, destination 2011
L’Albanie fait partie des destinations tendances de l’année 2011. Située sur les bords de l’Adriatique et de la mer Ionienne, l’Albanie recèle de curiosités : histoire, archéologie, culture, nature, gastronomie,… Un pays à découvrir avant qu’il ne soit envahi par le tourisme de masse !
Plus d’infos : http://www.albaniantourism.com/ (en anglais)
ou http://www.petitfute.com/voyage/385-albanie

- Le tourisme, à quel prix ? Un désastre programmé en Chine

En Chine, un aéroport va être construit dans la réserve naturelle de Shennongjia pour développer le tourisme. Aujourd’hui, cette réserve est uniquement accessible par la route depuis la capitale de la Province Hubei, Wuhan et cela prend 9 heures. Si la décision de construire un aéroport se justifie par un énorme gain de temps, elle nous interpelle de par son caractère non respectueux de l’environnement. A terme, qu’en sera-t-il de cette réserve ? Les espèces qui y vivent vont-elles survivre à l’envahisseur, le touriste, qui n’a souvent pas conscience des impacts négatifs qu’il laisse derrière lui ? N’est-il pas temps de laisser le temps au temps et de privilégier la qualité des lieux visités à la quantité ?
Plus d’infos : http://www.chine-informations.com/actualite/une-reserve-naturelle-va-construire-un-aeroport-pour-developper-le_28341.html

4. Interview express

Travel Union, représentant d’agents de voyages, se lance dans un tourisme durable

Un grand pas en avant dans le monde des agents de voyages : Travel Union soutient le tourisme responsable et durable avec la collaboration de Tourisme autrement. Nous avons rencontré Sébastien Hamende, secrétaire général.

- Pourquoi une telle démarche ?
« La démarche est abordée sur base de deux constatations. D’abord, il y a une conscientisation de plus en plus grande de la part des consommateurs, et donc des agents de voyages qui sont avant tout consommateurs, concernant cette notion de durabilité (la nourriture, les produits écologiques, les émissions de CO2,…). D’autre part, il faut être réaliste. Internet prend une place très importante dans le processus de réservation de voyages, il faut donc donner des plus-values aux agences. C’est ce que Travel Union cherche à faire en y intégrant les notions de durabilité et de responsabilité ».

 
- Comment allier commercial et responsable ?
« Concilier agences de voyages et responsable est un grand défi. Le client veut du rêve, souvent il travaille toute l’année pour se payer son voyage. La difficulté est là : responsabiliser sans culpabiliser. L’agent de voyage doit se positionner entre les deux extrêmes, c’est-à-dire entre l’opérateur qui vend sans soucier des impacts, c’est-à-dire le « pur » commercial, et celui qui propose des produits à pied avec sac à dos. Nous pensons que le touriste de masse peut être responsable, mais pour cela il faut le convaincre ».

- Concrètement, que va mettre en place Travel Union ?
« Nous allons agir selon deux axes. Le premier, c’est la communication vis-à-vis du client. C’est pour cela que nous avons consulté Tourisme autrement, ECPAT et CO2logic qui nous ont fourni des pistes sur le social et l’environnemental. Le deuxième, c’est la modification des habitudes des agents de voyages (une meilleure gestion des ressources, une neutralité carbone,…) en conservant le côté commercial. Pour y arriver nous allons mettre en place plusieurs choses : des formations pour les agents, un site internet ainsi que des supports destinés aux clients ».

Le projet devrait être finalisé et diffusé à l’occasion du Salon du Tourisme durable, éthique et équitable, organisé par Tourisme autrement.









    

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